Les Trends 2018  (3/3) : Fake News ou comment faire parler de soi grâce au buzz

Pour conclure cette article sur les nouvelles tendances 2018, nous passons en revue les trois derniers sujets. Nous nous arrêterons sur le nouveau phénomène, la Fake News. Et pour conclure, les interviews de nos trois experts, Chantal de Senger, journaliste chez Bilan, Bernard Schmid, Directeur de la Promove, et Thierry Weber, Président du Swiss Marketing Club et Fondateur du Meilleur du Web.

Real Time Marketing

Le Real Time Marketing est le marketing de l’instant. Il s’agit pour les marques de réagir sur un événement ou l’actualité pour générer un buzz (bon ou mauvais s’il n’est pas maîtrisé). Et d’interagir instantanément avec ses consommateurs sur les réseaux sociaux, via le Community Management, les Chatbots et l’intelligence artificielle, ou encore la vidéo live.

Le Real Time Marketing est à la fois imposé par les outils d’aujourd’hui et les attentes des consommateurs qui ne veulent plus attendre. Mais il est à double tranchant. Si cela permet de se connecter d’avantage avec les consommateurs, la communication de l’instant peut s’avérer désastreuse si elle n’est pas bien maîtrisée.

Cette stratégie offre néanmoins la possibilité aux petites structures suffisamment malines de créer de gros buzz pour s’offrir un coup de communication à moindre prix. Et ainsi interagir en direct avec ses clients pour recueillir leurs impressions, leurs frustrations, ainsi que leurs attentes.

Advocacy Marketing 

L’Advocacy Marketing  consiste à communiquer et vendre par le biais d’influenceurs et d’ambassadeurs. Les consommateurs aujourd’hui, qui rejettent de plus en plus la publicité traditionnelle, sont plus enclins à croire le message relayé par une célébrité ou un influenceur qu’ils affectionnent.

Le marché suisse et l’Advocacy Marketing

Selon une étude d’Expercity, 82% des consommateurs sont très susceptibles de suivre une recommandation faite par un micro-influenceur. Instagram est le 1er réseau pour les influenceurs et 70 d’entre eux ont moins de 50 000 followers. La Suisse compte 4,2 millions d’utilisateurs Facebook et 1,5 millions sur Instagram. Toutefois les spécificités de la Suisse comme son plurilinguisme, son caractère multiculturel et sa taille sont des vrais challenges pour l’Advocacy Marketing.

Et pour les PME?

Les petites structures peuvent largement tirer profit de l’Advocacy Marketing. Avec les réseaux sociaux, il est désormais beaucoup plus simple de contacter un influenceur afin de lui parler de son produit ou service pour qu’il le relaie. De plus c’est un formidable levier pour permettre aux petites structures de se faire connaître, de se crédibiliser et de gagner la confiance des consommateurs.

Hyperpersonnalisation

Le digital permet une hyperpersonnalisation des relations entre les marques, les consommateurs et des expériences utilisateurs. Les données collectées sur Internet sur chaque individu permettent désormais aux marqueteurs d’adapter les publicités aux individus ciblés. Ou, de personnaliser au maximum le contenu et les fonctionnalités d’un site ou d’une application mobile.

Pour qui

Cela impacte toutes les organisations et tous les secteurs d’activité. Toutefois, les petites structures ont un avantage. Leur petite taille offre plus de flexibilité pour expérimenter, prendre des risques et se réorganiser afin d’offrir de nouvelles expériences hyperpersonnalisées à leurs clients.

Vous trouverez deux articles très intéressants sur le sujet de l’hyperpersonnalisation rédigés par le journal Le Temps et le site E-Marketing.fr :

https://www.letemps.ch/economie/bientot-panneaux-publicitaires-liront-vos-envies

http://www.e-marketing.fr/Thematique/retail-1095/Breves/Personnalisation-client-que-veulent-acheteurs-328722.htm?utm_source=EMKG_13_3_2018&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter&#VrJ1WiieVbtQc2zI.97

Fake News

Les fake news, où comment ruiner l’image d’une marque

Les fake news ne sont pas réservées qu’aux sujets politiques. Une seule publication malveillante qui fait le buzz peut endommager ou ruiner l’image d’une marque. Cela peut être une attaque frontale contre la marque, une erreur de communication, une publicité mal interprétée ou mal placée (sur un support publicitaire négativement perçu) ou une erreur d’appréciation.

Les petites structures peuvent être moins exposées aux fake news malveillantes de par leur plus faible visibilité par rapport à une grande marque. Toutefois, elles sont également moins bien armées pour y répondre. Il est nécessaire de faire preuve de vigilance et de bien penser sa communication digitale.

L’avis de Chantal de Senger, Journaliste chez Bilan, sur les Fake News

ChantaldeSenger_BilanDeclic Marketing: Que pensez-vous du phénomène Fake News au niveau international puis au niveau Suisse?

Chantal de Senger : Les Fake News sont apparues surtout avec l’essor des réseaux sociaux qui fournissent une quantité de contenu bon et mauvais. Il faut juste rappeler que les Fake News ont toujours existé mais que nous parlions à l’époque de rumeurs (fausses) ou légendes …mais le phénomène a toujours existé. Je trouve qu’en Suisse on s’en sort encore assez bien. Personnellement, je ne lis pas beaucoup de Fake News, en tout cas pas provenant de médias sérieux suisses.

Declic Marketing: Doit-on craindre la fake News en Suisse? Comment l’appréhender?

Chantal de Senger : Non, tant que vous lisez des journaux sérieux, il n’y a rien à craindre. Maintenant, ceux qui lisent des blogs ou autres médias sociaux qui ne valent rien, c’est à leur risque et péril….Mais je pense que quelqu’un d’un peu éduqué est capable de faire la différence entre du contenu sérieux et du grand n’importe quoi.

Declic Marketing: Comment un titre comme Bilan gère cette thématique?

Chantal de Senger : Nous ne l’avons pas tellement traité en tant que tel. Nous essayons pour notre part de vérifier toutes nos informations afin d’être le plus juste et exhaustif possible. Seulement, ils nous arrivent parfois de faire aussi des erreurs que nous corrigeons toujours par des erratum au numéro suivant.

Declic Marketing: Quels conseils pour éviter aux internautes d’être au contact de la fake News?

Chantal de Senger : Vérifier toujours la source de l’information. Lisez des journaux sérieux, crédibles et reconnus ou des plumes qui ont fait leur preuve. Le reste, vous pouvez jeter à la poubelle!

L’avis de Thierry Weber, Président du Swiss Marketing Club et Fondateur du Meilleur du Web sur ces nouvelles pratiques 

ThierryWeber_BreewDeclic Marketing: L’Avdvocacy Marketing est-elle une technique déjà implantée en Suisse ?

Thierry Weber: Malheureusement non. L’Advocacy marketing n’est pas très répondu sur le marché Suisse. Il est globalement très difficile de trouver des personnalités connues qui seraient en plus d’accord de collaborer. Il faut donc surtout insister sur la micro-influence. La recherche de communauté ou de personnes ayant des profils suivis afin de les embarquer dans nos projets.

Declic Marketing: Et le Real Time marketing ?

Thierry Weber: Honnêtement, je n’ai pas rencontré énormément d’entreprises suisses sensibles au Real Time Marketing et qui ont réellement investi dans cette manière de faire. Il en est de même pour l’hyperpersonnalisation. Je ne vois pas comment l’appliquer ou comment l’amener. Sans dire que c’est impossible, mais je ne trouve pas de marque qui irait dans cette direction.

Declic Marketing: Les Fakes News sont-elles un véritable phénomène ?

Thierry Weber: Oui effectivement c’est un véritable phénomène. Une étude a démontré que les fakes news étaient beaucoup plus relayées que les vraies informations. Ce qui est très impressionnant.

Declic Marketing: Comment pourrait-on utiliser ce phénomène en Suisse ?

Thierry Weber: C’est une belle occasion de sensibiliser toutes les marques, toutes les entreprises qu’il est temps d’être à l’origine de ses propres contenus pour mieux les maitriser. C’est en tous cas un très bon moyen d’assoir une marque et sa communication pour qu’en cas de Fake News par exemple l’internaute se fasse lui même une idée précise de la véracité des propos transmis.

Declic Marketing: Comment est-ce que les sociétés suisses peuvent prévenir les Fake News dans leur environnement ?

Thierry Weber: La réponse tient dans le point précédent, tout simplement !

Le point de vue des PME par Bernard Schmid, Directeur de la Promove 

BernardSchmid_PromoveDeclic Marketing : Avez-vous un exemple de Fake News qu’une entreprise de la Riviera a dû prévenir ou alors gérer ?

Bernard Schmid: Non, je n’en ai pas.

Declic Marketing: L’Advocacy Marketing a une vraie difficulté à se mettre en place en Suisse. Avez-vous un exemple de collaboration réussite entre une entreprise de la région et un influencer ?

Bernard Schmid: Oui, le Fairmont Montreux Palace a très bien utilisé l’Advocacy Marketing. Vous pourrez le constater sur cette page : http://www.lavieboheme.ch/nuit-de-reve-fairmont-montreux-palace/

Declic Marketing: Le Social Selling est-il une stratégie connue par les commerçants et entreprises locales ? Si non, pensez-vous qu’elle serait une bonne technique à adopter à l’échelle locale?

Bernard Schmid: La Redoute est certainement le meilleur exemple dans ce domaine.

 

Revoyez le sujet de la RTS du 26 mars sur le sujet de la Fake News: