Les Trends 2018  (1/3) : A quoi faut-il s’attendre  avec la Blockchain

Personne n’est sans savoir que la technologie, les recherches, le marketing évolue au fil du temps. Les tendances changent et se muent, c’est pourquoi il est temps de s’intéresser aux trends 2018. Nous vous proposons d’aborder ces nouvelles tendances sous un nouvel angle en commençant par la blockchain, en se demandant comment elles peuvent être exploitées aujourd’hui par les petites structures suisses.

Nous avons fait quelques recherches puis demandé l’avis extérieur sur la question des différentes tendances et leur répercussion sur l’économie suisse à Bernard Schmid, Directeur de Promove et à Thierry Weber, Président du Swiss Marketing Club et Fondateur du Meilleur du Web.

La Blockchain 

La Blockchain, kesako

Concrètement, la blockchain est une écriture comptable d’opérations numériques partagées entre de multiples parties prenantes. Une base de données infalsifiable, contenant l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Qui, de plus, ne peut être mise à jour uniquement suite à l’accord d’une majorité des participants au système. De plus, une fois l’information rentrée, elle ne peut en aucun cas être détruite. De ce fait, la blockchain devient un système d’enregistrement fiable et certain de la moindre transition jamais ordonnée.

La blockchain est directement liée au Bitcoin, définie aussi comme la technologie sous-jacente à la monnaie digitale. Cependant, l’innovation qu’est la blockchain est à elle seule très prometteuse et pourrait bouleverser notre relation au monde digital. Les secteurs de la banque à l’assurance santé en passant par la pharmacie, l’industrie musicale, l’immobilier, la démocratie et la façon de voter, ou encore la distribution vont aussi être touché par la blockchain.

La Blockchain illustrée en moins de 3 minutes par  la Learn Assembly.

La Blockchain et l’industrie Suisse 

La Suisse est considérée comme l’un des leaders mondiaux dans l’implantation de la blockchain. De nombreuses industries, comme la finance ou le milieu pharmaceutique suisse ont adopté ou expérimentent à présent cette technologie. De par la prédominance de ces industries dans l’économie suisse, la qualité de ses ingénieurs et un écosystème favorable (acteurs privés et législation), la Suisse a le potentiel pour rester dans le top 3 international.

Pour les petites structures, par exemple, la technologie blockchain va avoir un impact sur de nombreux aspects de leur business : comptabilité décentralisée (opérations comptables automatiquement enregistrées dans la Blockchain), automatisation et sécurisation des transactions et des contrats, ou encore la confiance entre les consommateurs et les marques.

Pour en savoir plus sur l’utilisation en Suisse de la Blockchain, passez 5 minutes sur cet article du journal Le Temps.

La Blockchain sous l’angle de Thierry Weber, Président du Swiss Marketing Club et Fondateur du Meilleur du Web

ThierryWeber_BreewDeclic Marketing: Quelle est la situation de la Blockchain en Suisse ?
Thierry Weber : La Blockchain essaie depuis quelques temps de rentrer en contact avec les banques traditionnelles afin d’être intégrée dans le système des transactions sécurisées. Cependant, il existe une réelle réticence de la part des banques. Plus particulièrement dans les pays étrangers, qui voient en la Blockchain quelque chose de malsain et de non-défini.

 

Declic Marketing: Quelle répercussion l’intégration de la Blockchain aura sur le marché Suisse ?
Thierry Weber :  Pour le milieu bancaire, c’est une formidable opportunité que de changer la donne pour tout ce qui concerne les transactions par exemple. Les frais inhérents à ceux-ci également mais surtout une plus grande et réelle sécurité pour ce domaine

Declic Marketing: Est-ce qu’une entreprise suisse peut aujourd’hui se passer de la Blockchain ?
Thierry Weber :  Il va être de plus en plus difficile de passer à côté et de s’en passer tant les avantages sont réels. Encore une fois, il va falloir encore patienter avant que de telles avancées puissent entrer au sein de nos entreprises et c’est bien dommage.

Declic Marketing: Et sur les petites entreprises locales ?
Thierry Weber :  Peu d’exemple montrent que cela peut concerner les PME, leur digitalisation étant déjà un gros retard que nous devons assumer, cette technologie vient juste rajouter “un truc en plus” qu’il nous faudra intégrer et maitriser. Les enjeux par contre sont bien réels.

Declic Marketing: Comment sait-on si c’est le moment de passer à la blockchain ?
Thierry Weber :  La réponse est simple. Est-ce que mes transactions, mes échanges de données sont suffisamment sécurisés pour les envoyer sur la toile à mes clients ou mes partenaires ? Si vous vous posez cette question c’est qu’un élément de réponse est déjà connu !

 

Le point de vue des PME par Bernard Schmid, Directeur de la Promove

BernardSchmid_PromoveDeclic Marketing : La Blockchain est-elle un sujet déjà abordé dans l’économie locale ?
Bernard Schmid : A l’heure actuelle il me semble que, pour la majorité des entrepreneurs de nos PME, la Blockchain est encore cantonnée dans la catégorie « curiosité technologique ». On s’y intéresse, le principe est connu, mais les applications concrètes (hormis les crypto-monnaies) sont encore floues.

 

Declic Marketing  : Sera-t-il nécessaire de l’adopter au sein des entreprises de la région ?
Bernard Schmid : Je ne pense pas que ceci soit en tête des priorités pour un patron de PME locale. Ce n’est pas le rôle de ce type d’entreprise que de défricher un tel terrain et d’en imaginer une utilisation concrète dans leurs relations d’affaires. En revanche, lorsque les premières plateformes et applications auront un usage correspondant à leur activité, il faudra être prêt à s’y adapter très rapidement, compte tenu de leur impact potentiel. Ceci implique un travail de veille constant. Non seulement de l’état de la technique. Mais également, et surtout, du niveau d’acceptation et de diffusion de ces outils auprès des consommateurs.

Declic Marketing : Pensez-vous que la définition de la Blockchain est elle comprise en Suisse romande ?
Bernard Schmid : Tout dépend de quel public on parle ! Si on en revient aux patrons de PME, je pense que la Blockchain suscite de la curiosité. Encore une fois, le principe basic de son fonctionnement est largement discuté, et ce depuis plusieurs années maintenant. Ses applications concrètes potentielles sont quant à elles régulièrement citées, comme dans votre article. Mais le manque flagrant de « cas d’école » significatifs est naturellement un frein à une plus large et meilleure compréhension.